Fédération des Associations Indépendantes de Défense des  Épargnants pour la Retraite

9 décembre 2019 Les fonds en euros ont un avenir, et les épargnants le défendent !

Paris, le 17 février 2022

Les vaches à lait de la République interpellent les candidats à l’élection présidentielle

Des demandes d’actions fortes pour faire gagner la France grâce aux efforts des épargnants


L’épargne constituée jour après jour par les Français joue un rôle primordial dans le financement du développement économique, de l’innovation, des entreprises, des infrastructures et de la transition énergétique.

Les dizaines de millions d’épargnants sont cette France qui travaille dur pour se loger, pour ses vieux jours, pour ses enfants et pour ses petits-enfants. Ces efforts méritent une rémunération décente.

Pourtant, composante majeure de cette fameuse « majorité silencieuse », ils en prennent plein la figure depuis longtemps et sans « ouvrir leur gueule », et, par conséquent sans que les décideurs politiques ne s’intéressent beaucoup à leur sort (la preuve encore aujourd’hui où seuls six candidats à l’élection présidentielle ont daigné répondre à leurs questions et encore moins  à avoir accepté leur invitation à venir exprimer ces réponses aujourd’hui à notre colloque « Présidentielle 2022 » sur l’avenir de l’épargne longue et de l’assurance vie).

.../... Télécharger le communiqué de la FAIDER


Paris, le 9 décembre 2019 
La FAIDER est la plus grande organisation représentative des épargnants en France, et, en particulier des assurés vie. Avec plus de 1700 milliards d’encours, l’assurance vie est de loin le premier placement financier des Français. Sur ce montant, plus de 1300 milliards sont placés dans les fonds en euros, c’est-à-dire les supports des contrats d’assurance vie et retraite dont le capital est garanti à tout moment.
On entend dans les médias parler de « la fin des fonds en euros », de mesures plus ou moins coercitives pour pousser les épargnants des fonds en euros vers les « unités de compte » (supports de contrats d’assurance investis dans des fonds d’investissement), de demandes renouvelées des Pouvoirs publics de baisser significativement le rendement des fonds en euros.
Certes, le rendement des fonds en euros baisse chaque année en raison de la baisse des taux d’intérêt. Cependant, les meilleurs fonds en euros - et en particulier ceux souscrits par les associations indépendantes membres de la FAIDER - continuent à procurer à leurs adhérents des rendements supérieurs à l’inflation, et bien supérieurs à ceux des autres produits d’épargne à capital garanti comme le Livret A. De plus, rappelons que la plupart des fonds en euros ont aussi accumulé des « provisions pour excédents » ces dernières années1, provisions qui servent justement à amortir d’éventuels chocs sur les rendements courants des années futures.
Combattre les taux d’intérêts négatifs
Cependant, l’environnement actuel de taux d’intérêt négatifs sur les emprunts d’Etats de la zone euro est très malsain pour l’économie et est très dommageable aux épargnants, surtout s’il il était appelé à durer. En effet, les agents économiques très endettés, comme certains Etats européens peuvent y trouver un intérêt à court terme, mais sacrifier les épargnants – c’est à-dire essentiellement les classes moyennes de leur pays - en réduisant leur pouvoir d’achat serait économiquement, socialement et politiquement une grave erreur. Souvenons-nous de « l’euthanasie des rentiers » des années 1930 et comment cela s’est terminé. La banque centrale de Suède vient d’ailleurs, pour cette raison de décider de remonter son taux d’intervention à zéro. Au nom des épargnants français, la FAIDER appelle de nouveau les Pouvoirs publics français à agir très fermement en faveur d’une sortie des taux d’intérêts négatifs de la Banque centrale européenne.
Assouplir d’urgence les règles de solvabilité des assureurs
Les Pouvoirs publics français et européens doivent aussi de toute urgence revoir les règles dites de « solvabilité » des assureurs qui les contraignent de facto à placer l’épargne des Français essentiellement en obligations des Etats de la Zone euro. Ils doivent pouvoir diversifier davantage leurs placements en titres privés plus rémunérateurs, en infrastructures et dans l’économie « verte ».
1 Cette provision représente fin 2018 une masse de 55 milliards d’euros de rendement mis en réserve, soit 3,90% des encours (source : Good Value for Money)
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